Loin de moi l'idée de relancer l'eternelle guéguerre
Mais je viens de tomber sur ce petit texte et j'avais envie de vous en faire profiter...
Personnellement j'ai choisi Canon pour mon premier reflex (40D, justement) parceque (entre autre) je n'aimais pas l'ergonomie des Nikon...
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Avant même son annonce officielle par la marque, le Canon EOS 40D a sans doute été le boîtier qui a le plus suscité de rumeurs et autres spéculations. Chapeau pour Canon : la pub pour ce fameux EOS numérique avait déjà fait son chemin, que le produit n’était pas encore apparu sur le marché. En tout cas, que ceux qui voient là une tactique commerciale de la part de leur marque préférée, s’en tiennent à leurs propos sans engager de paris trop risqués…
Ce 40D enfin !
Pourquoi enfin ?
Parce que ce soit disant successeur du 30D est plus exactement le successeur du 20D né en 2004. Entre ces deux derniers boîtiers, les menues évolutions qui les différencient ne justifient pas à elles seules le renouvellement de son appareil numérique et les possesseurs de 20D « s’efforçaient » à ne pas trouver le temps trop long. Surtout que les lacunes de l’appareil commençaient réellement à peser et que si le 20D est réputé pour délivrer des images de qualités exceptionnelles, il n’en reste pas moins un vrai nid à poussière (pas de système de nettoyage du capteur numérique) et les particules cumulées sans cesse sur la surface du capteur numérique sont un vrai casse tête pour les allergiques à Photoshop.
Egalement, la griffe porte flash peinte en noir, alors que celle-ci est normalement faite pour subir les frottements de la bague de serrage du flash, est un magnifique concentré de logique, laquelle est, par ailleurs, perpétuée depuis 20 ans sur les EOS pros et semi-pros de la gamme, mais pas sur les EOS amateurs qui, quant à eux, ont droits à une griffe métal sans autre ridicule parure à écailler.
« Sur les Nikon, se disent certains canonistes, la griffe porte flash, elle n’est jamais peinte en noir pour le look peinture écaillée et les mauvais contacts… »
Toujours dans une logique à toute épreuve : la position de la touche de contrôle de profondeur de champ apparue, à un subtil endroit, dès l’année 2000, sur l’EOS D30 (à ne pas confondre avec le 30D). En effet, cette touche est totalement inaccessible, et en particulier lorsqu’on en a le plus besoin. C'est-à-dire, lorsque la pompe de votre téléobjectif est tirée au maximum (par exemple à 350mm avec un zoom Canon 35-350) et que là, un petit contrôle instinctif de la profondeur de champ est fait pour rassurer. Avec un boîtier Canon de la gamme du 10D, 20D et autres 30D, au lieu d’être rassuré sur sa profondeur de champ, c’est plutôt la crise d’angoisse supplémentaire, voir même, la crise de nerfs…
« Sur les Nikon, se disent certains canonistes, la touche de profondeur de champ est toujours là ou on a l’instinct de la trouver, et on s’en sert de manière transparente… »
L’autre attente de nombreux possesseurs de 20D et de 30D est l’œilleton du viseur qui, pour l’instant, reste une belle démonstration de l’invraisemblable logique adoptée par Canon.
A ce propos, sur le stand Canon du Salon MIPS en 2006, on pouvait tester les nouveaux reflex de la marque, lesquels étaient à disposition du public sur des trépieds. Ce dont on ne pouvait pas disposer, par contre, c’est d’un boîtier équipé d’un œilleton… Tous les fameux caoutchoucs faits pour offrir un confort de visée étaient absents, et ce, parce que contrairement à un œilleton circulaire vissé sur le boîtier, les œilletons à bases rectangulaires clipsées sur l’oculaire se volent, ou simplement, se perdent… L’autre inconvénient d’un œilleton rectangulaire, c’est le nettoyage de son viseur. Un petit coup de revers de tee shirt sur la surface circulaire de son viseur et le tour est joué. Sur le viseur d’un Canon, aussi pro soit-il, le désembuage, c’est avec un coton tige. Les coins restent toujours sales et à la longue, ça énerve… On ne peut pas imaginer un objectif avec une lentille frontale rectangulaire, sur laquelle on aurait à clipser un filtre de protection facile à perdre. Pour le viseur c’est pareil…
« Sur les Nikon, se disent certains canonistes, la plupart des viseurs sont circulaires, accessibles au nettoyage, difficiles à perdre et lorsqu’on y a goûté, dur dur le viseur des EOS… »
Mais le Canon « Nouveau » est enfin arrivé, il s’appelle le 40D et les canonistes sont rassurés ou presque…
Canon aurait détenu, en 2006, 47% du marché mondial des reflex numériques, suivi par Nikon avec 33%. Au Japon, Nikon aurait repris le dessus depuis décembre 2006, l’EOS 40D viendra t-il renverser la vapeur ?
La politique de la marque, et ceci depuis bien des années, est de ne pas modifier l’ergonomie de ses boîtiers afin de respecter les automatismes acquis par les professionnels et les aficionados de la marque, lesquels ont bien raison de ne pas aimer les changements inopportuns.
A première vue, le 40D, à part pour la griffe porte flash qui a perdu sa peinture ridicule, n’est pas une révolution. Le bouton du test de profondeur de champ est toujours inutilisable et le viseur toujours rectangulaire. Le transmetteur wifi dans la poignée grippe, s’il est à un prix raisonnable, est une évolution importante pour, par exemple, les photographes filmeurs et les photographes évènementiels. Cet outil qui permet de transmettre les fichiers à distance est très attendu. Il est la clef d’innombrables possibilités de développements pour de nombreuses agences photographiques.
Le problème que Canon risque fort de rencontrer n’est pas tant de conserver la majeure partie de ses professionnels, quoique, mais de se placer sur le marché en expansion des nouveaux clients néophytes, lesquels se tournent de plus en plus vers le choix d’un reflex numérique. Un Canon en main, un Nikon en main, il n’y a pas photo…
On peut prendre le cas d’une Agence Photo produisant des photos de touristes pratiquant l’activité de canyoning. Sur les sept photographes professionnels, dont 1 seul équipé en Nikon, trois d’entre eux attendent le 40D pour décider de rester chez Canon ou de passer chez le concurrent et de se munir par la même occasion d’un 18-250mm Tamron, une optique qui là aussi bouleverse la donne pour ce type d’activité.
Devant ce 40D, dommage pour la marque Canon, qui sous prétexte de ne pas vouloir bouleverser les habitudes, rien que pour une histoire de bouton mal placé et de viseur rond, va perdre, ne serait-ce qu’au sein de cette Agence Photo, trois de ses anciens clients.
Combien d’autres clients amateurs vont, très prochainement, préférer un Nikon ?
D’autres, « plus maussades », attendront peut-être le 50D, avant de changer de marque…
João DUARTE de L’Agence Photo : « Le t’Chat et la Souris… »
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(source : http://www.presence-pc.com/actualite/EOS-40D-photo-24555/ )